Fondé dans la première moitié du XIXe siècle, le site industriel sur lequel se trouve la cokerie a activement participé à la richesse
de la région. Et inévitablement, sa fermeture a provoqué d’énormes dégâts dans la ville qu’elle a fait prospérer. Aujourd’hui, il n’en
reste plus qu’une ruine agonisante.
En effet, le démantèlement dure depuis... 14 ans ! La vieille cokerie n’en peut plus de cet état oscillant entre la démolition et l’abandon.
Ainsi, on retrouve encore la plupart des bâtiments mais quelques-uns ne sont plus accessibles suite à la démolition des accès, convoyeurs ou
passerelles. Partout, on voit des arrachements sans vergogne, laissant de vilaines cicatrices sur des murs déjà meurtris. D’autres bâtiments
ont été rendus volontairement inaccessibles vu leur dangerosité, notamment les silos, où l’on peut facilement être enfouis sous des tonnes
de matières encore présentes.
La visite s’est donc faite au milieu d’installations tantôt intactes, tantôt démantelées.
Les deux batteries des fours à coke ne sont plus accessibles, du moins de manière prudente. Comptant 122 fours, elles ont été pillées
(notamment les portes qui ont été arrachées) et n’ont pas été visitées. Les autres lieux sont heureusement plus accessibles.
Le coke est issu de la cuisson à 1.250°C du charbon. Ce combustible sert à la fabrication de la fonte, qui sera ensuite transformée en
acier. Tous ces produits ne sont plus fabriqués en Belgique. Cette industrie était une grande pourvoyeuse d’emploi, et sa disparition
de notre pays a été un véritable cataclysme qui a plongé des régions entières dans la misère. Même si elle est très polluante, de nouvelles
techniques ont pu fortement amoindrir l’impact environnemental. Mais qu’importe, il est tellement mieux acheté tous ces produits à
l’autre bout du monde.
Exploration d’un site chargé d’histoire et d’odeurs fleurant bon l’intoxication respiratoire.
Photos
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Nous sommes accueillis par ce vestige, figé dans le givre.
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Les silos à charbon. Un lieu impossible à visiter, et c’est tant mieux.
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Au loin, le château d’eau servant à l’extinction du coke.
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Ici, des silos pour les sous-produits, issus de la fabrication du coke.
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Dans cette salle était produit la naphtaline. Ces colonnes extrayaient benzène, toluène et xylène. Que du bon pour la santé.
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Les odeurs encore présentes encouragent à ne pas y trainer trop longtemps.
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La tour à charbon, qui alimentait les fours à coke de part et d’autre de la tour. Le convoyeur vient des silos à charbon.
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Un lieu d’une grande majesté, mais aussi d’une grande morosité.
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Ici et là, des démantèlements ponctuels offrant ce triste spectacle.
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La salle des extracteurs à gaz, encore intacte. Cette salle aspirait les gaz des fours pour les débarrasser des goudrons.
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Les pompes de cette salle empêchaient aussi l’accumulation de vapeurs explosives.
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Il valait mieux qu’elles soient toujours en parfait état de marche.
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Les extracteurs joints aux pompes. Vu l’état des coursives, elles ne sont plus accessibles.
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Les citernes d’ammoniac, produit par la cuisson du charbon. Lieu hautement toxique et explosif.
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L’envahissement de ce lieu par les buddleias indiquent une forte pollution des sols.
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Ici aussi, l’état des coursives ne permet pas une visite approfondie. À certains endroits, elles tiennent par miracle.
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L’immense cheminée annonce la fin de visite.
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D’autres lieux visités font partie du même complexe industriel :
Note
- Les quelques explications techniques proviennent du site web de Tchorski.
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