Bref...
Hier, je me suis dit : « Ooouuaaaiiisss, on va faire une sortie urbex demain. De l’urbex un vendredi, c’est pas commun !
J’suis un déglingo ! J’vais tout péter ! MOUHAHAHAHA ! ».
Lol. Je précise que je ne bois pas, je ne me drogue pas et que je suis aussi anormal que vous.
Et je viens d’avoir 34 ans.
Debout à 5h du matin, je m’en vais vers la gare...
Ah oui, j’ai décidé d’y aller en train parce que j’ai la fibre écolo qui me chatouille et que le réservoir d’essence est vide.
Dans le train, je regarde par la fenêtre. Façon, y a rien d’autre à faire. A part se boucher les oreilles et se retenir pour ne pas
utiliser son trépied comme batte de baseball pour éclater la tronche des p’tits cons qui font profiter tout le wagon de leur musique
de mononeurone.
Donc, je regarde par la fenêtre. Il pleut.
Ah oui, ma veste n’est pas waterproof...
Premier spot : ça grouille d’ouvriers.
Deuxième spot : ça grouille d’ouvriers.
Troisième spot : grillage infranchissable, même pour Rambo. Entre 1992 et 2010, il n’y avait pas de grillage.
Quatrième spot : ça grouille d’ouvrier.
Midi : c’est mon ventre qui grouille. Le ketchup de mon hamburger à 3 € me coule sur les pompes.
Cinquième spot : je me trompe de route, je traverse une voie express, je me retrompe de route, mon pied gauche fait plouf dans un
ruisseau et j’ai de la boue jusqu’aux genoux. Les vaches ont l’air de se foutre de ma gueule. Ma main droite fait un délicat bain
d’orties et ma chaussure gauche fait toujours flotch-flotch. Au passage, je perds la tirette de ma veste. Oui, c’est possible.
Je rentre dans le château. Là, un shooting est en cours. Mais les photos (et la modèle) sont un peu plus « au naturel » que
ce que j’ai l’habitude de voir. Pas grave, ces gens sont super sympas.
Je fais mes photos, ma pompe gauche fait un peu moins flotch-flotch mais j’ai froid aux pieds. Je dis au revoir à mes compagnons du jour.
Je retourne à la gare. J’ai déjà peur des conneries habituelles de la SNCB. Étrangement, aucun souci pour rentrer. Je vais me plaindre
auprès de la compagnie ferroviaire, ce n’est pas normal.
Bilan : les trois-quarts du pays traversés pour un seul spot, 16 kilomètres à pied sous la flotte, la tirette de ma veste qui est
restée au beau milieu d’un domaine militaire et un rhume en guise de conclusion de la journée.
Ah oui, à l’heure où j’écris ces lignes, un grand soleil illumine cette soirée de juin.
Sinon, le château est sympa.
Bref, j’arrête l’urbex le vendredi.
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